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  • : Petits textes d'amour courtois, d'amour galant,soit avec un contenu mystique ou pas. Ésotérisme de la Dame, des frères Prêcheurs
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 07:00

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Voyez madame, je me confonds dans l'humilité de votre ombre troublée. Ainsi suis-je ce que je ne puis être : l'innomé. J'ai fait jour d'une âme perçue et fausse de mon intime dualité. Et quand vous me vîtes amoureux exalté, ma vie était dénuée de sens et elle s'étalait pesamment dans la perception que vous en aviez. Était-ce la réalité d'une image insensible? Était-ce le fond abyssal d'un être dévoyé? La seule vérité madame était ce regard, le vôtre, qui situait enfin mon existence. Que m'importait alors ce rien, car de vous je tenais la vie. Un fond vide et incohérent soudain oeuvrait et ma réalité suivait la vôtre. Je ne suis rien madame, je ne suis rien sans vous

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 07:00

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L'homme use ses jours. L'homme modelé est le reflet d'une erreur, car l'homme n'est pas ce qu'il croit être dans ce passage obligé. L'homme réalisé a le regard de la même transparence et il ne peut se contempler lui même. Son regard vide occupe entièrement sa pensée d'images et de chimères. Être Dieu, c'est ne pas intervenir. La solitude devient alors une lumière sans horizon, un éblouissement permanent et sa réflexion devient alors sa seule compréhension. Alors nous n'aurons plus à croire à d'éventuelles vérités. Il est plaisant à Dieu que l'érudit oublie son savoir, car il a su. Libérons notre esprit des phraseurs de mystères et ainsi nous garderons notre esprit libre. Oublions l'insupportable superflu qui cloisonne notre univers. La solitude n'est pas de l'isolement, elle n'est pas non plus une voie sans issue, elle est la prière de l'aveugle insulté. Ne cherche pas Dieu où se trouve l'homme, Dieu est de nulle part et il est vide de sens.
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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 07:55

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Il marchait, les pieds nus...Le jour s'endeuilleait lentement, lentement...La fin du jour laissait fuir une pâle lueur diaphane. Le frère était rompu de fatigue. Il s'arrêta et il s'assit. Ses membres étaient endoloris, ses pieds meurtris. Une mésange alors posa sa vie inquiète et fragile sur son épaule. Il la regarda doucement et il lui dit : "Oh! mon amie, Dieu me fit naître pour mieux te connaître. Aurais-tu dans ta bonté, quelques frugales vérités à m'enseigner? Nous, nous ne savons que prêcher ce que nous ne pouvons pas connaître. Et si la vérité était de ne rien dire? Car si les mots s'écoulent dans le temps, le silence lui, demeure pour l'éternité". La nuit était là à présent, il était là, il était las. Il se demanda où pouvait bien être le chemin qui mène de ce qui ne se voit pas à ce qui ne se voit plus. Il regarda le ciel et dit : "Dieu où es-tu?" Ores une voix lui répondit : "Mais, sur ton épaule!" Il se retourna, tourna la tête et d'un coup il se reveilla. Il comprit et dit :"Ai-je vraiment habité mon rêve
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 09:47

 

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Le voile déchiré.

 

À flanc de colline, entouré de hauts murs, un petit cimetière. Il en émanait une paix sans contraintes, sans aucunes sollicitations, sans hésitations. Il était isolement, il était séparation. Devant ces boîtes à corps de marbre scellé j'ai découvert des cieux l'impudique vérité. Et la dérision devint ma seule conclusion. Et plus fou je serais, plus proche de vous je serais. Elle est morte. Elle vous doit sa mort et je lui dois la vie, ma vie car Dieu n'est pas notre vie. L'improbable, l'impensable... mais c'est vous! Vous êtes complaisances et futilités vécues. Dire que ma foi vous offrait une vie et que votre néant ne m'a offert que le non-aboutie. N'est-ce pas absurdité de l'inexistant autant que de l'existant. L'un meurt, l'autre ne vit pas. Alors votre absence m'offrit sa permanence. Je l'ai aimé et je l'aime et je l'aimerai autant que mon souvenir me le permettra car elle était où vous n'étiez pas. Éteignez cette lumière et laissez moi me reposer dans cette obscurité d'un voile à présent déchiré.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 10:26

 

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GUERRE et DIEU

 

 

Guerre de religion (extrait) Mémoires de JEANNE HENRI DE H (1557-1599)

 

 

 

"Parbleu Messieurs, étrillons ces marauds, cette piétaille, estoquons ces gueux, faisons de cette bataille la bataille de Dieu. Que ce champ soit souillé de leurs cadavres. Que puanteur de sang, de sueur et de merde soit leur ultime demeure. Chions dans nos bottes mais vainquons! Tudieu mes Bons, après nous ferons ripailles, culbuterons leurs drôlesses, et boirons jusqu'à plus soif. Pour la croix et le culs des belles sus à l'ennemi!"

 

Monastère de SANTA CATALINA

 

Ah! le charme des odeurs de jeunesse, du temps passé, du temps aimé...Aujourd'hui, sur les murs blanchis de sa cellule, la croix pend. Son corps émacié, le silice à ses côtés, il prie. Temps éhonté sans repentir, temps regretté du souvenir. Il lui faut souffrir pour aimer, pour s'aimer, pour l'aimer. La souffrance est son amour et il exulte de gratitude face à la mort. Délice de souffrance où se retrouvent amour et mort mêlés. Il crie de joie les entrailles déchirées par le mal de Naples.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 10:03

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J'étais avant  et je serai après, car je suis l'instant qui fixe la brièveté d'une vie. Ceux que j'aimais ne sont plus, pourtant ils demeurent. Ils ont aimé, ils ont souffert, ils ont ri. Ces rires encore résonnent et comblent mon impatience. Ce jour, le temps, mangent les heures qui nous séparent. Et je continue à aimer mes amis de mon présent. Et je brave la vie comme ils le firent. Ma vie ne sera donc pas fade et factice des espoirs attentus. L'homme et sa banalité n'ont de grandeur qu'une même hauteur. Mais je ferai de ma vie un unique éclat, et une briéveté comparable à l'éternité. Je suis pourvu de ce qui a toujours été en moi : la vie. Une vie jouet, une vie jeu, le jeu d'une enfance mais aussi une vie terne, terme de l'espoir. Aussi je donne mes biens libre et serein, car je sens, je ressens à présent une liberté que je contemple.

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 09:32

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                                                                                                       "Êtes-vous de la Fraternité?"

"Mes ci-devants frères l'attesteront au nom de la Rose."

(Chapitre des Souverains Princes ROSE-CROIX)

 

A vous mes frères je dis que l'on ne peut aimer sans qu'il faille un jour abandonner l'objet de son amour. Mais si grand amour se peut-il laisser? Non, car je souffre encore des larmes échappées de ses yeux. Des larmes qui toujours coulent. Si mon ignorance n'a d'égal que ma complaisance et que la création n'a d'autre dessein que l'imperfection de l'homme, alors je ne cesserai de l'aimer. Nous sommes nés de l'inconstance, et nous sommes inconsistance. Aussi je la désire comme ma réalité exprimée et mon ultime volonté. Nous sommes frères, mais mon regard se tourne vers elle, elle. Je suis né du souffle de Dieu et de l'inspiration de mon aimée. Vous me pensiez déchoir à l'aimer, non mes frères car son sourire seul défie la création et ses mystères. Je suis moins que Lui, mais Elle est plus que moi. J'ai dit.

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 12:55

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Ma vie suggérée au vent tournée s'efface doucement. Des arcanes présomptueuses d'un présumé devenir, je suis innocent madame. Si ma vie est outragée des flétrissures du temps, aux rides creusées, j'aime pourtant m'endormir dans les vapeurs de mes journées. De folles espérances à peine esquissées, si vite épuisées, à mon bonheur vous suffisez madame. Et si ma vie engrenée en roues dentelées a été espoir et illusion de vaines attentes, à mon bonheur vous suffisez madame. Aux heures oubliées, aux heures apaisées, aux battements désordonnés à peine réalisés des vaines convoitises, ma vie passe. Mais à mon bonheur, vous suffisez madame.

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 09:51

 

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Rhénanie  -Unterlinden

 

La nuit tombait sur le cloître. Il marchait lentement. Il entra dans l'église des Dominicains. Son pas résonnait dans le silence, un silence assourdissant, un silence de pierres, un silence de colonnes. Des colonnes qui dépassaient le ciel de l'étroite nef, fines, longues, fragiles, sans fin. Son pas pesait et son émotion était froide. Devant lui, roide, se dressait l'autel nu. Il était recouvert d'une rose, seule. Il s'agenouilla sur les dalles froides, ôta ses vêtements et s'étendit à même le sol les bras en croix, écrasé. Il revêtit l'aube sacrificielle et pria. "Dieu n'est pas et je ne suis pas". Il vécut alors une intense communion. Il était lié. Il était asservi. Il était libre. Mais peut-on aimer Dieu autrement que dans l'ignorance? La révélation ne peut venir que de soi et elle doit absorber l'univers en entier. Si Dieu est toutes choses, la croyance est donc sans importance!

 

Laissons poindre le jour. Laissons le nettoyer la nuit. Au jour s'estomptent les facéties nocturnes et autres fables. Laissons se réchauffer les esprits gourds aux sons joyeux des bateleurs de vie. Laissons partir notre frère...

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 13:47

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De la loge constituée, je n'étais que le pauvre vainqueur de sentiments délirants et de joies insignifiantes.

 

"Vers vous ma Dame je prie. Faites moi beau devenir! Mon dénuement est sans contraintes, hors tentations. L'ordre m'a donné une continuelle instabilité. Faites moi instruire des indécisions de la vérité, car il serait invraisemblable et prétentieux d'être autrement. Faites moi revivre en l'esprit. Faites moi ouvrir le seuil de l'intolérable sur mes traces laissées. J'ai quitté un Dieu de plâtre aux éclats de poussière pour mendier. Ce jour, je vous implore en ce lieu de circonstance, grandeur et humilité. Que mes frères me reçoivent puisque ailleurs je suis. Plaise à Dieu"

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