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  • : Petits textes d'amour courtois, d'amour galant,soit avec un contenu mystique ou pas. Ésotérisme de la Dame, des frères Prêcheurs
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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:02

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          Mort du Chevalier de Pont-Saintabry - bataille de Morny

 

"Je meurs madame. Ma vue se trouble des larmes qui vous sont dues. Aucuns honneurs, aucunes gloires n'égaleront mon désespoir. Je meurs bravement madame. Et si cette blessure me fut fatale, elle ne m'atteignit pas vraiment. Alors que mes compagnons se vidaient de leurs entrailles, je vous donnais rose à aimer. Aimablement je vous faisais une politesse à l'endroit qui vous sied. Ce bel aujourd'hui, céans, je vous sais revoir éternellement. Aussi je vous délivre des gages de notre amour. Jamais je faillis à notre rose, et mon sang gisant l'animera encore. Malgré le regret que j'ai à vous perdre, je vous saurais retrouver. Soyez flattée madame, mon dernier soupir vous est adressé. Dieu me veut et moi je vous veux. Fatuité humaine que de vouloir, vanité divine que de savoir. En prenant ma vie, Dieu ne fera que vous l'emprunter. Il m'offre la mort, je vous offre madame l'éternité. Adieu donc..."

 

Le Chevalier mourut douloureusement 2 heures plus tard. Les yeux vides, il souriait encore...

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 05:29

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Canard barbotant comme d'habitude dans son habituelle marre boueuse eut un jour une révélation (divine) De ce jour, il voulu quitter les fanges de son cloaque pour prêcher à autrui la "bonne parole" (dans son langage naturellement). II quitta donc son coin pour en connaître d'autres...

La première rencontre qu'il fit, fût une poule d'eau. Il lui dit : "Que ne vois-tu la lumière, et de changer à ton tour?". Moi, changer! tu la vois bonne mon cher, poule je suis et poule je resterai. Je sais bien que l'on me traite de poule de luxe, de cocotte parfois, mais vois-tu cela a ma préférence à la poule au pot". Continuant son chemin Canard rencontra un cygne : "Majesté lui dit-il me permettez vous de vous prédire une fin équivalente à celle de vos sujets, aussi je vous encourage à croire..." "Mais mon bon, je n'ai nul besoin de compassion et ce que j'ai à présent me comble et est pour moi le vrai signe de Dieu". Dépité Canard? Eh bien non! quand on a la lumière, on s'accroche, surtout si on est le seul à la voir. Alors, il passa à proximité d'une grue et s'adressant à elle, lui dit : "Ma soeur..." "Non de grâce, répliqua celle-ci, je suis comme je suis né et même si ce n'est pas le pied, je suis une grue et je le resterai" (bon pied ne saurait mentir) Puis Canard vit un castor mais avant qu'il eut pu s'exprimer le castor lui dit: "Non et non, je ne veux pas faire barrage à ta foi, mais j'ai besoin dans mon état de ma queue, elle me sert et si parfois je ronge mon frein avec les dents que j'ai, je dois dire que je ne reste pas de bois devant ton prêche, mais c'est tout." En dépit de ses mésaventures, Canard s'adressa au serpent d'eau. Mais le serpent se moqua de lui :"Moi, mais tu délires cher ami, même si pour oeuvre j'applaudis des deux mains, mais Dieu ne m'a fait que pour se valoriser. Personne ne veut de moi, tout au plus les médecins dans leur caducée à cause de leur remède vénimeux, de leurs diagnostiques ondulants, de leurs morts sûrs et inévitables." En fait il ne restait plus à Canard que des pêcheurs vaguement aperçus sur la berge d'en face. "Messieurs, je m'adresse à vous, en notre ère nouvelle, celle du poisson vous êtes pêcheurs. Et voilà que depuis ce matin vous n'avez rien pris, écoutez moi, regardez moi, je suis là" Les pêcheurs se regardèrent et pensèrent qu'effectivement qu'il n'existe aucune incompatibilité à devenir chasseur. Aussi ils tuèrent Canard et le mangèrent sans remords.  Un des chasseurs dit: "Effectivement je l'apprécie mieux à présent et je commence à digérer ces onctueuses paroles qui m'ont bien apaisées."

 

On ne peut guère satisfaire tout le monde, mais si satisfaire se peut, ce n'est peut être pas de la façon dont on l'espérait, mais c'est ainsi!

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 08:19

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Oui madame, je laisse le monde et ce corps déchiré. L'homme est un monde fini, celui de la souffrance et ce monde me fit oublier la foi dans la raison. J'ai brisé ma jeunesse sur l'écueil de mon passé aux détours des printemps qui se suivaient. Aujourd'hui, je sais que ma relation avec Dieu n'est plus par moi-même imposée comme elle le fut jadis, car la vérité n'est plus de mes attributions. La vérité n'a pas d'image et l'immuable ne se peut voir, ni même concevoir. Le Dieu que je connaissais était celui qui ne pouvait être, engendré par mon image, un Dieu saisi, un Dieu cloué. Sa conscience venait après la mienne, alors que maintenant je sais qu'il  me convient pas de le chercher. Pour ces raisons madame, et pour l'amour que je vous porte, je vous demande de me pardonner.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 04:10

 

 

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Je suis mort et encore je l'aime. Ma lumière éteinte, la mort infatuée m'a imposé l'huis clos. Piètres limites que sont les affres médisantes d'une vieille mort décevante. Non, mon amour est infini, il trouble le néant. Mon amour est la beauté absolue. Que je meure pour lui et je ferai de ma vie sa seule raison. Ma vie aura été une quête, mais avant Dieu, il y a la femme: de l'existence à l'inexistence. Son regard avait la transparence de la vérité dépassée, d'un ailleurs illimité. Offrir sa vie à son amour, c'est vaincre une mort étiolée,vaincre une mort dénuée de frayeur,vaincre une mort ridicule à jamais. Non ma mie, la perte de ma vie est insignifiante au regard de l'amour que je vous porte. Et pour me tuer, il faudrait simplement que vous cessiez de m'aimer. Croyez vous la vie si courte, s'il vous reste à aimer si fort? Mourir au crépuscule, c'est renaître au petit matin.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 10:02

 

 

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La Rose épineuse aux temps fuyants, laisse poindre l'éternité de sa beauté. Elle pleurait l'amour et la joie. Elle était épuisée, usée, l'âme déchirée. Son désir était sa seule présence, une présence absente. Elle combattait car elle se ressemblait, elle se cherchait. Mais son âme incréée dépassait les limites imposées. Elle entendait encore le bruissement de la vie qui l'abandonnait sans regret. Elle était épuisée du vouloir extrême aux perceptions erronées et à l'inconnaissance soupçonnée. Nouveaux silences confondus au seuil de l'éternité. Elle est morte en pleurant d'amour et de joie. Ce doux regard regard qui perçait si bien la souffrance, pourra enfin s'apaiser aux félicités du néant. Elle avait tellement cherché la mort, comme l'on cherche une raison à sa vie. Sa souffrance avait été si intense et elle avait tant aimé ce dépassement d'elle dans la douleur, que son corps meurtri accusait toujours sa soumission. Je te pleure dans l'amour et la joie, moi aussi.

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