J'étais avant et je serai après, car je suis l'instant qui fixe la brièveté d'une vie. Ceux que j'aimais ne sont plus, pourtant ils demeurent. Ils ont aimé, ils ont souffert, ils ont ri. Ces rires encore résonnent et comblent mon impatience. Ce jour, le temps, mangent les heures qui nous séparent. Et je continue à aimer mes amis de mon présent. Et je brave la vie comme ils le firent. Ma vie ne sera donc pas fade et factice des espoirs attentus. L'homme et sa banalité n'ont de grandeur qu'une même hauteur. Mais je ferai de ma vie un unique éclat, et une briéveté comparable à l'éternité. Je suis pourvu de ce qui a toujours été en moi : la vie. Une vie jouet, une vie jeu, le jeu d'une enfance mais aussi une vie terne, terme de l'espoir. Aussi je donne mes biens libre et serein, car je sens, je ressens à présent une liberté que je contemple.