30 mai 2011
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Pensées indociles, destinées vertueuses, renierez-vous à présent l'amour des chairs décomposées jadis aimées? Je vous offre mon sourire noyé d'anciennes larmes des plaisirs dévoyés, de plaies béantes suintantes encore d'un passé marqué aux fers. Mon indépendance n'était que soumission exprimée. Mais mon âme pouvait-elle être tenue responsable de ce qu'elle ne pouvait donner? Pouvait-elle détruire une vie inexistante? Une vie non détenue, une vie tronquée, le soupir discourtois d'une vie morte de rien? Et là encore, la trahison ne nous fait-elle pas dire ce que l'on ne peut pas dire, puisqu'elle nous fait dépendre de l'incompréhension? Dieu n'est-il pas la conception même de notre ignorance, par nous incréé, par nous déifié?