OUTRAGE DE VIE

                                  

                                                                      Ma mie, aux heures tardives, moi et mon ombre, laissons aller. Nous sommes ensevelis dans un fond de vie, une apparence de vie, dans les dissonances de nos silences. Cette fumée bleutée méprisante aux lourdeurs indolentes ne messied pas vraiment. Perdrais-je ainsi ma vie, négligemment? Comblerais-je ma tombe de cette absence là? Aux heures étirées, aux heures perdues, aux heures quittées ma vie s'éteindrait-elle? Passerais-je aux heures soufflées? Auriez-vous ma mie, de la mort une autre consonance? Seriez-vous à son égard disposée autrement? Belle vous êtes, à présent, mais de quel avenir serez-vous l'otage?

Mais mon ami, qu'ai-je à penser à l'avenir si déjà mon présent est à occuper! Avant de penser à la mort, j'aurai à vivre. Et si la mort me trouve en cet état, la folie rivée au corps, elle comblera ma tombe des échos de mon rire. Pour mourir n'est-ce point suffisant?

Comments

[oniriquemystique.over-blog.com]

J'aime beaucoup vos textes et votre blog, je reviendrai vite...
Amicalement oniriquemystique

[rosae68100.over-blog.com]

Je vous en remercie infiniment   amitié  dominique

[fanfanchatblanc.over-blog.com]

Peu importe notre devenir et notre décrépitude annoncée, il sera ce que nous en ferons et avant que la morte ne survienne, croquons chaque instant de cette vie à nous offerte et ciselons ses
désordres afin que sublime elle s'écoule, soyeusement.

[rosae68100.over-blog.com]

Merci Françoise, je vous dois de sges paroles, mais j'ai tendance à partir vers la mort comme on glisse inéluctablement vers un inconnu qui nous attend   amitié  dominique

[lasidonie]

"De quel avenir serez-vous l'otage" ?
De l'avenir nul n'est l'otage, ami, chacun de mes pas aujourd'hui le modifiera un peu demain ; Et n'oublie aussi, ami, que nous ne sommes esclaves de la mort. Elle Est, comme le soleil ou la lune
au ciel. Devrais-je penser à leur possibles ravages et passer mes jours dans la terreur, ou la précipitation ? Que nenni !

[rosae68100.over-blog.com]

Merci Lasidonie pour votre gentil commentaire, il s'agissait naturellement d'une figure de réthorique, mais deux écoles s'affrontent : ceux qui pensent l'avenir modulable et modifiable et ceux
dont la destinée est la seule raison plausible. Quant à la mort, elle n'est définissable que de son vivant, elle n'existerait pas autrement et d'ailleurs! La fin de votre commentaire rejoint
totalement celui de la dame disant en l'occurence prenons ce que nous vivons et après nous verrons.  Amitié Dominique

[Phène]

La mort traversée, ami retrouve à jamais ma mie... Amitié

[rosae68100.over-blog.com]

Très joliment dit, merci   Amitié dominique

[ange-nu]

Bonjour Dominique, joli texte et joli blog.
Amicalement
Brigitte

[rosae68100.over-blog.com]

Merci Brgitte vous me comblez, AMICALEMENT   DOMINIQUE