Mémoire bercée des contes vertueux qui viennent folâtres troublés mon coeur usé. Vous souvenez-vous ma belle, quand d'un sourire à peine esquissé vous frissonniez sous l'onctuosité de mes caresses. Je soulignais alors la générosité, dont la nature vous avait pourvue, d'une rude tendresse. Je frémis encore aux volutes parfumées des alcôves effrontées qui retenaient nos ébats. Ma main friande et ferme asservissait ce corps tendre et prompt à l'ouvrage. Et votre bouche finement experte en mignardises se pliait aux jeux subtils des saveurs inconnues. Nous étions innocents des longs étirements et tourments à venir. Et puis, le déchirement, la séparation, l'oubli peut-être? Non car je vous ai tant aimé que je vous aime encore et encore dans ce lieu de perdition qu'est mon esprit.